Audio anciens

Saison 2: Chocolatine ou Pain au chocolat? : À la découverte de la France canadienne. 

Episode Summary

Dans cet épisode d'Audio anciens, nous découvrons l'incroyable parcours de Charlène et Emmanuelle. Munies d'un permis Vacances-Travail, celles-ci ont décidé de s'installer à Montréal. Charmées par la diversité culturelle de la ville, Charlène et Emmanuelle ont décidé d'en faire leur deuxième maison, où elles fondent présentement leur famille et entreprise.

Episode Transcription

CBIE FR Charlene & Emanuel D2 230815

Elodie: Bonjour Charlène bonjour Emmanuel, merci d'avoir pris le temps de nous rejoindre aujourd'hui pour ce balado. Euh donc pour tous ceux et celles qui ne vous connaissent pas, est-ce que vous pouvez nous parler 

Emanuel: un peu de vous Charlène Oui, 

Charlene: donc je m'appelle Charlène, j'ai trente-huit ans, je suis française d'origine.

Ça fait dix ans que je suis à Montréal. Euh, maman d'un petit garçon de deux ans et fondatrice d'une boutique en ligne de vêtements femme plutôt d'inspiration française qui s'appelle une franche 

Emanuel: merci. 

Elodie: Bonjour Emmanuel et vous et toi 

Emanuel: oui, moi j'ai trente-trois ans donc pareil. Je viens de la même région que Charlène en France.

Ça fait cinq ans que je suis ici, je suis infirmière à la base, je suis venue en tant qu'infirmière et en fait j'ai fait une reconversion. Je suis devenue professeur de yoga euh, depuis maintenant deux ans. 

Elodie: Ah c'est génial ça oui Et comment a été le processus de reconversion? Et qu'est ce qui t'a poussé à à beaucoup plus t'orienter vers le yoga?

Emanuel: En fait, j'ai fait ma formation pendant la période de covid, donc je travaillais en cancérologie au chum. Et c'est vrai que c'était une période qui était pas forcément très évidente en tant qu'infirmière. Et le yoga m'aidait énormément en fait, à garder la tête hors de l'eau. On va dire donc donc c'est pour ça, je.

J'avais besoin de d'essayer de me lancer à plein temps. en tant que professeur de yoga et comme je ne pouvais pas le faire avec l'hôpital puisque ça me demandait quand même beaucoup de beaucoup de temps, je me suis dit OK, je me prends une année qui s'est renouvelée finalement pour euh pour justement essayer de de lancer mon usine de de yoga.

Et puis euh. développer donc mon studio, développer euh mes cours, développer des des activités, du yoga en entreprise, amener un petit peu ce bien-être que je pouvais avoir avec mes avec mes patients, avec mes clientes maintenant donc très heureuse de cette reconversion. Après voilà le métier d'infirmière reste mon métier aussi passion, mais le yoga étant une deuxième passion, je trouve que c'est ça se marie très bien.

Elodie: M. Et aussi durant la pandémie. C'est une très belle découverte que vous avez 

Emanuel: fait complètement? Ouais vraiment. Puis ça ça amène quand même. C'est des valeurs qui sont assez similaires aussi, donc ça reste très authentique, ça reste bienveillant, ça reste non jugeant et euh c'est c'est ce que j'aime aussi, donc c'est ce que je suis.

En tout cas, j'essaie de le rester. Donc ouais et 

Elodie: euh parlez-nous un peu de votre expérience en venant ici au Canada. Donc vous êtes française d'origine. Donc comment a été votre expérience? au Canada Et pourquoi le Canada? 

Charlene: Moi je suis venue au Canada pendant mes études à Vancouver pour un stage et euh j'ai adoré Vancouver spécifiquement, ça se rapproche pas mal de de la région dont on vient.

Nous on vient Sud Bretagne, ça ressemble pas mal et euh et ensuite? j'avais adoré la l'esprit mettant assez ouvert du Canada en général. Et puis ensuite je suis rentrée en France et et à vingt huit ans, j'ai une amie qui était à Montréal et qui m'en parlait beaucoup. Et moi c'était un moment où où j'avais envie un peu de partir de de où j'habitais depuis mon enfance.

Et euh, et euh, et donc j'ai fait une demande de PV t pour partir pendant un an a la base c'était un an à l'époque et euh et je suis juste tombée amoureuse de de Montréal et euh et voilà ça fait maintenant dix ans que je suis une compagnie donc je m'y attendais 

Elodie: pas.

Et euh pourquoi Montréal est-ce que parce que c'était la capitale de la langue française au Canada? 

Charlene: Oui, ça a joué, c'est sûr que ça a joué. J'avais quand même un bon niveau d'anglais parce que moi, j'ai toujours travaillé en commerce international. Donc j'étais quand même assez à l'aise en anglais. Mais euh, mais de là à pouvoir avoir un poste dans dans mon domaine en complètement bilingue, C'est sûr que c'est un cap qui est pas super évident à passer.

Et donc au début, je pensais que Montréal allait être un tremplin pour ensuite aller en Ontario et développer encore plus mon anglais. Mais finalement euh finalement j'ai. J'ai trop aimé Montréal. Je pense que j'ai aimé la communauté aussi à Montréal. La communauté française n'est pas que la communauté québécoise aussi, où j'étais en colocation avec des Québécois.

Euh et j'ai aimé cette culture. Finalement, j'adore me promener au Canada, mais j'avoue que Montréal ça, ça a un esprit qui est qui est particulier et euh et auquel je me suis beaucoup beaucoup attachée. Donc je suis restée. 

Elodie: Oh merci Charlène et toi Emmanuel. 

Emanuel: Ah moi je suis venue la première fois, j'avais dix huit ans, j'ai fait un échange scolaire avec le lycée Jean de la Monnaie à la prairie et en fait j'ai fait.

Euh, j'ai toujours gardé contact avec cette correspondante et en fait avec cette famille et la grande soeur de ma correspondante est devenue une de mes meilleures amies. donc je suis revenue passer un été ensuite à Montréal en attendant d'avoir mes concours d'infirmière. Je j'ai passé les deux mois d'été, euh et puis j'ai.

J'aimais vraiment. J'ai eu un coup de coeur dès la première fois où je suis venue au Canada. puis euh, je suis rentrée en France, j'ai fait mes études d'infirmière, j'ai voulu, euh un peu, me challenger, donc j'ai repris des études de médecine en France et euh, j'allais pas, j'ai pas eu ce que je voulais.

Donc je suis toujours très très proche de de Marie-philippe, qui est donc une de mes meilleures amies canadiennes. et euh, et donc c'est pour ça. Donc elle m'a dit de ben pourquoi tu viens pas? T'avais aimé, reviens et donc je me suis dit OK, je viens donc c'est pour ça que j'ai fait mon mon PV T. J'ai été tiré au sort et euh et moi c'était déjà deux ans le PV t donc ça m'a permis de venir la première année.

J'ai pas du tout travaillé en tant qu'infirmière, je voulais quand même découvrir autre chose. Donc j'ai fait plein, d'autres d'autres d'autres activités. J'ai travaillé dans un stage, j'étais manager d'un restaurant et dans une société de de micro pouce. donc grande découverte aussi, puisque l'alimentation est très différente de la France.

Donc les micro pousses, c'était euh, c'était du tout nouveau et euh, et j'ai adoré. Et en fait, après je suis retournée à l'hôpital et puis là, j'ai commencé à travailler dans le milieu hospitalier, mais à la base, c'est comme ça que j'ai découvert le Canada et c'est un peu pareil que Charlène. Moi j'ai toujours aimé euh cette cette Montréalaise um J'ai pas voyagé énormément dans le Canada donc un petit peu quand même plus en en vacances mais j'ai pas j'ai vécu que à Montréal moi c'était le le coup de coeur à Montréal Quand je quand je vois la ville de loin éclairée le soir j'ai toujours le même pétillement dans les yeux.

Pareil que quand tu vois la tour Eiffel qui scintille, c'est un peu le même, c'est un peu la même chose pour moi. donc vraiment c'est c'est un coup de coeur et euh je trouve que ça, ça permet de devenir plus facilement qui t'as envie d'être ici alors il n'y a pas beaucoup de jugement justement les gens euh les gens ne ne regardent pas comment t'es habillé si tes cheveux sont roses ou jaunes ou euh il y a quand même une grande tolérance qu'on n'a pas toujours en France et euh, et des valeurs qui me qui me plaisent davantage en fait en étant au Canada.

donc très heureuse d'être au Canada en espérant être franco-canadienne bien pour 

Elodie: ben on la je l'espère aussi pour toi 

Charlene: oui 

Elodie: merci et euh vous avez toutes les deux mentionné PV t donc pour tout le monde qui nous écoute et se demande c'est quoi le PV t est-ce que vous pouvez leur donner un petit aperçu du 

Emanuel: PV t c'est c'est un permis vacances-travail donc en fait c'est euh ça te permet de venir.

Donc à partir du moment où on est sélectionné, je sais que ça a pas mal changé au au fil des années là. Mais euh, on maintenant c'est ça, C'est un tirage au sort, ce qui nous permet de venir en fait en vacances et travail. découvrir le Canada et découvrir justement peut-être, un nouveau métier ou une autre manière par exemple pour moi, des nouvelles techniques qui étaient différentes par rapport à la France.

Surtout que nous, en plus on a un arrangement avec le Québec par rapport à nos diplômes d'infirmière. Donc c'est vrai qu'il y a une équivalence qui se fait, donc c'est très très très cool. Et donc c'est ça le PV t ça, ça permet de de venir découvrir et de travailler en même temps, voir si ça me plaît.

avant de voyager vers d'autres horizons, de rentrer en France. Mais souvent, on voyage plus vers d'autres horizons, au pire. 

Elodie: Et Charlène, vous vous avez décidé de rester. Vous êtes maintenant maman, vous vous êtes installée à Montréal. Donc qu'est ce qui vous a poussé à rester? Et qu'est ce qui, chez Montréal vous a fait un TIC?

de 

Emanuel: rester. Il y

Charlene: a, il y a eu des, ça fait dix ans, hein. Donc il y a eu des périodes de doute. Je dois avouer forcément. En plus, avec l'arrivée d'un enfant, il y a toujours la la la question de Est-ce. Qu'on se rapproche de la famille ou pas, et c'est souvent un motif de de départ. Euh bon, moi dans mon cas personnel je suis avec un mexicain donc forcément c'est bon, c'est un peu plus compliqué mais nous on a tous les deux choisi Montréal aussi pour euh un peu la même raison au final qui est la sécurité?

Euh et pour notre enfant on trouve ça super important. qui grandissent dans un euh vraiment, dans une société où on se sent en sécurité, où on peut, comme disait Emmanuel, oser des choses en fait, qui on est, on n'a pas cette pression, ce jugement et en tant qu'enfant en tout cas, je trouve ça super important de pouvoir être qui on est, de pouvoir éviter ce jugement qui qui qui nous suit après dans toute notre vie souvent donc donc en tout cas pour les premières années de sa vie.

C'est sûr qu'on veut rester à Montréal. Je trouve que ça, c'est tellement une bonne base. Ils sont, ils ont vraiment. Je trouve que cet amour des enfants comme une passion pour l'éducation bienveillante. Alors on en pense qu'on en veut, mais quand même, c'est c'est c'est très c'est vraiment très apaisant d'être un parent ici.

On se sent supporté même dans notre dans notre vie professionnelle. Partir plus tôt pour aller chercher son enfant à la garderie ou parce qu'il est malade ou tout ça, c'est super bien accepté. Et euh, et oui, c'est un poids en moins vraiment. Donc on sait, on ne sait jamais si on restera ici toute notre vie.

Et puis pas vraiment ça la question, au final, c'est plus en en ce moment. On y voit beaucoup d'avantages dans notre vie actuelle. Et puis euh ben après on verra, on verra avec le 

Elodie: temps. Et euh est-ce que votre espagnol est aussi bien que votre français Ah pas du tout 

Charlene: non on essaie 

Elodie: en fait j'apprends avec mon fils, je commence la base.

c'est non. Ouais, les couleurs, les coulisses, 

Charlene: Moi, je, je je je me débrouille un petit peu, Mais euh mais 

Emanuel: Mais oui, non, 

Charlene: c'est on est on est, on est, on n'est pas, on n'est pas bilingue. pas du tout, ça viendra, ça viendra, je n'aurai pas le 

Elodie: choix. Ah oui je je le sais, je sais que ça viendra et Et toi Emmanuel, qu'est ce qui t'a t'a poussé à à décider de vouloir rester au Canada à 

Emanuel: part le travail?

Ben oui, déjà le travail, c'est vrai que c'était euh, le milieu hospitalier est quand même différent. On n'a pas les mêmes conditions de travail en France qu'au Canada, alors ça reste des conditions qui sont quand même difficiles et je pense que c'est partout pareil. Mais euh, on a quand même. Par exemple, moi je travaillais en cancérologie, on a quand même moins de euh de patients en charge.

Moi je travaillais en France le week-end, j'étais la seule infirmière pour deux services de trente personnes, donc c'est vraiment à un moment donné, c'est c'est c'est très demandant. Et puis je pense qu'on on fait plus de la quantité que de la qualité. C'est pas le but de notre métier. Clairement. Moi, quand j'ai signé en tant qu'infirmière, c'est euh, c'était justement pour le côté humain, c'était pour le côté partage avec l'autre.

Donc euh donc c'est pour ça que j'avais envie de trouver autre chose en venant au Canada. et euh et puis après ben j'ai trouvé mon copain aussi donc au final je suis restée. Mais euh et puis la le yoga c'est vrai le yoga, je trouve que c'est beaucoup plus avancé ici que en France. Sachant que tu peux le faire comme un module à l'université, je trouve ça déjà juste.

Wow donc la culture du bien être est vraiment différente Et moi c'est quelque chose qui m'attirait de plus en plus et donc au final, c'est pour ça rester rester ici. Oui après comme Charlène je ne sais pas pour l'instant, nous, on n'a pas d'enfant, on envisage, mais pour l'instant on en parle déjà juste, c'est déjà.

Mais euh, mais c'est vrai que non, je pense que idéalement moi aussi je voudrais avoir mes enfants ici. Je pense que au niveau euh au niveau scolaire en effet, c'est euh c'est vous avez un meilleur niveau que en France les puis en France, on ne s'inspire pas toujours des meilleurs, donc c'est quand même un peu dommage.

Mais c'est vrai que au niveau de l'éducation, C'est quand même top le côté bilingue. Moi, c'est quelque chose que je recherche aussi. Euh pour euh, pour mes mes enfants après, c'est ça, c'est le toujours le problème de la famille. Mais par exemple. C'est ce que je disais à ma mère. Si euh nous par nous, on est Sud Bretagne, mais idéalement, si je rentre en France, j'aimerais vivre plutôt à Sud Ouest.

C'est sept heures de voiture, donc c'est un peu la même chose que si tu prends l'avion et que tu viens ici. Donc euh, donc c'est pour ça, on trouve des petits compromis. On essaie de de regarder ce qui peut marcher avec la famille aussi, puis essayer de les ramener au fur et à mesure aussi s'ils ont envie.

Mais euh, mais donc non, pour pour le moment. C'est vrai que le le Canada, moi ça, ça répond en fait à toutes les attentes que j'avais et je je rentre quand même beaucoup en France. pour des retraites de yoga, des évènements que j'organise aussi à l'étranger. Et mais je suis tellement heureuse de rentrer aussi dans mon pays parce que maintenant, je suis quand même très fière de dire maintenant que j'ai ma résidence permanente, que je je.

Je suis bientôt canadienne, je suis devenue. Donc c'est vrai que ça me, ça me, ça me plaît, j'ai. J'ai énormément de plaisir à rentrer retrouver cette vie, retrouver la personne que je suis vraiment en fait que j'ai que je me suis créée. qui me plaît en étant en étant ici. Ouais donc c'est vraiment dans le Canada pour moi, c'est euh, pour le moment c'est euh c'est on restera aussi on après, on ne sait pas aller au bout de sa vie et puis peut-être qu'il y a d'autres choses à découvrir mais c'est aussi un C'était aussi une des raisons pour lesquelles je j'aimais le, le Canada et le côté franco-canadien m'attire aussi, c'est que ça fait partie du Commonwealth.

On peut quand même voyager dans énormément de pays aussi après donc euh avec facilité. Donc c'était aussi une des raisons qui qui me poussait en plus de la culture en plus de des valeurs que que que le Canada apporte et puis de la personne qui me permet de devenir. C'est vrai que c'est je pense qu'en plus on on Quand on quitte la France pour un PV t, c'est une envie de ressourcer, c'est une envie de se trouver des fois c'est de la fuite, hein il y a aussi ça.

Mais euh, je je pense que le Canada est le pays. hyper enveloppant, hyper accueillant, qui permet justement de de se trouver là dessus, de de se sentir bien et de se sentir un peu épaulé. En effet, comme comme Charlène, c'est c'est sécuritaire, on est, on est, c'est de la bienveillance envers tout le monde.

Mais je trouve qu'il y a une autre forme de respect aussi. il y a les lignes de bus par exemple, que tout le monde attend. Ça, c'est toujours le le char de truc où nous on regarde, on est là, C'est génial, hein, il y a, il y a une tolérance, il y a un respect. Il y a une il y a, il y a une considération de l'autre qu'on n'a pas tout le temps.

Ah, ailleurs donc maintenant du yoga pour toutes les entreprises, ça Manu? non je pense que c'est hyper important d'amener ce côté bien-être aussi. Euh à tout niveau donc euh donc non, c'est vrai que le Canada pour moi est quand même que du positif pour le moment en tout cas. m. 

Elodie: Mais j'ai aussi j'ai aussi une amie française.

Elle vient d'arriver avec son PV T et la première chose qu'elle me dit c'est Elodie. Mais Montréal c'est un peu comme la France, mais c'est pas comme la France est-ce que vous aussi vous avez eu ce moment de choc culturel quand vous étiez venu? Je ne sais pas Charlène Est-ce que tu as aussi eu ce moment-là.

Charlene: je pense qu'on dit que c'est comme la France uniquement parce que ça parle français parce que tout le reste est différent à mon sens, c'est vraiment les personnes qui pensent que venir à Montréal, ce sera un peu comme à la maison. Euh moi je ne trouve pas du tout. Enfin oui, il y a beaucoup de français, donc forcément tu on peut on peut retrouver une certaine communauté française et tout, mais en dehors de ça, le Québec est beaucoup plus euh Canada, voire Amérique du Nord que France.

Enfin, c'est sûr que on le voit dans dans dans beaucoup de choses, que ce soit dans dans le sport, dans la la, la, la, la cuisine, je dirais qu'à la limite c'est entre les deux. Peut être c'est la seule chose qu'on qu'on vient chercher, qui est un peu plus européenne par rapport au reste des villes de l'Amérique du nord.

Mais sinon tout le reste, la mentalité est définitivement américaine. Moi je trouve ces cette, cette ouverture d'esprit là, ce ce ce non jugement dont on parlait tout à l'heure. Enfin tout ça, ça n'a rien de français. Le vraiment les C'est toute cette immigration, elle est elle est moi, je trouve aussi à l'image du pays qui accueille donc forcément les gens qui viennent ici, ils sont obligés de s'adapter à cette bienveillance là.

Parce que sinon euh. sinon 

Emanuel: on 

Charlene: ne rentrerait pas dans le moule quoi. Donc forcément euh oui, il y a des gens qui ont envie de venir. Mais mais euh, si on vient en pensant qu'on va vivre comme des Français ici, euh c'est pas le cas, c'est c'est c'est pas ce qu'on est censé venir chercher. Sincèrement, on passe à côté de beaucoup de choses.

Je pense que si on on on on réagit de cette manière là. L'objectif, c'est d'aller rencontrer une autre culture. Et la culture québécoise est aussi différente de la culture canadienne. Donc ça, ça demande un effort supplémentaire d'aller d'aller comprendre ça et euh, et et d'aller visiter un petit peu aussi.

Euh pour voir d'où viennent leurs différences. Parce qu'effectivement il y a toujours ces ces deux cultures là, la culture québécoise et la culture française qui ont beaucoup de rapprochement et en même temps qui sont très éloignées sur certaines choses. Donc le le, le risque, ça va être de comparer, ça va être de comparer avec ce qu'on a à la maison et on a tous une tendance à le faire au début.

Mais Et vraiment j'essaie moi de garder maintenant ce garde fou là dans la tête en me disant Je rencontre une autre culture en ce moment. Et puis je ne suis pas censée la comparer à la mienne. Je suis censée la la l'apprendre, en fait la découvrir sans jugement, moi non plus. Et ça, c'est avec toutes les cultures en général.

Mais spécialement quand c'est nous qui venons euh dans la leur, je pense que c'est la base que de rester ouvert et d'éviter de comparer avec la France ce qu'on a assez tendance à faire. Je pense 

Elodie: oui Et toi aussi Charlène, tu as voulu quand même retrouver un peu de la France à Montréal avec ton business que tu as ouvert Est-ce que tu peux juste nous en parler un tout petit peu.

Ben c'est ça, 

Charlene: Je pense que Enfin, je parle pour moi, mais je pense que c'est pour beaucoup d'immigrants. Au tout début, on vient chercher quelque chose qui est complètement différent de ce qu'on connaît. Et donc là, on adore les les, les grands, les, les immeubles, les tours, les tout ce qui est différent, on va adorer ça.

Puis au bout d'un moment, avec le temps, il y a forcément du manque qui va se créer. Euh, on va essayer de rechercher un petit peu plus de de de notre culture. Là où on habite, ça passe par la communauté. Ça passe par la cuisine, ça passe par beaucoup de choses. Des petits cafés qui où l'ambiance on se retrouve un petit peu comme en Europe ou des choses comme ça et moi oui, ça passait aussi par par les vêtements.

Euh, j'arrivais pas à trouver, j'arrivais pas à trouver ce que je voulais là dedans. Moi, je ne viens pas du tout de cette branche là. Je viens de la logistique internationale. Euh et euh, ça fait dix ans et au bout de dix ans et Je pense que le bébé a beaucoup joué là dedans. Encore une fois, parce que j'ai eu le temps d'y penser avec le congé maternité qui est incroyable.

Ici aussi, on a parlé et euh, et donc oui, donc j'ai décidé de lancer cette boutique là un peu pour euh. mais oui, pour se sentir un peu. Euh, on a quand même besoin de trouver du réconfort dans les choses qu'on a l'habitude de d'avoir à la maison. Euh, je pense qu'on ne peut pas devenir une autre personne non plus.

Tout ça parce qu'on vit dans un autre pays. Il y a des choses, on a des bases, on a des une culture qui fait quand même partie de nous et on a besoin de voilà d'a, d'aller chercher, d'aller chercher ça. Donc la boutique, elle est là pour ça. Pas que pour les Françaises, hein. Tout le monde est le bienvenu.

Mais euh, mais! Mais c'est sûr qu'à la base, oui, c'était un besoin personnel que j'avais. 

Elodie: et euh est-ce que tu l'as déjà ouverte ou est-ce que félicitations toutes mes félicitations et euh pour toute personne qui t'écoute maintenant et se demande ben où est-ce que je peux trouver cette boutique elle se trouve où?

Charlene: Oui ben ben on a un site internet, ça s'appelle ligne franche donc point com. Euh on a surtout un site instagram qui ensuite redirigera vers vers le le site internet avec pas mal d'idées de sur notre site instagram Donc si vous voulez un espèce de de mix entre le Canada et la France, nous visiter sur notre instagram ça sur ligne franche.

Elodie: Oh merci Charlène et toi, Emmanuel Est-ce, que tu as eu un choc culturel quand tu es quand tu es à Montréal. 

Emanuel: Mais comme Charlène disait je pense que on on se rejoint un peu là-dessus. Moi, la seule différence que j'ai eu, c'est que j'ai eu la chance de côtoyer zéro Français au tout début quand je suis arrivée, puisque étant en fait avec cette famille, avec Marie-philippe Florence avec leur mère.

Enfin donc je me suis je me suis moi, j'ai fêté Noël directement en famille par exemple. Moi ça a toujours été ma deuxième famille église. Euh, qui est maintenant décédée? Mais c'était c'était ma deuxième mère Clairement. Donc euh, Marie-philippe, on a toujours ce contact. Laurence, on a toujours ce contact au final aussi.

Et c'est vrai que j'ai, j'ai pas eu j'ai pas eu ce changement hyper euh intense, où j'ai pas eu besoin de me retrouver qu'avec des Français il y a. C'est juste au moment où je me suis mis en colloque après où on était neuf dans la colloque cinq ans en bas, quatre en haut où là il y avait vraiment mix français et on avait des Québécois aussi qui étaient là.

Euh il y a, c'est ça, c'était vraiment un parfait mix où là j'ai commencé à retrouver des amis français. Et puis Donc mon copain qui est qui est français? C'est pas très original ce que ma mère me dit à chaque fois elle est si loin pour me trouver un français mais au final c'est vrai que le tout le début j'ai j'ai j'ai été que euh que avec des amis euh bah de Montréal en fait.

donc j'ai pas Euh moi après c'est ça C'est un peu comme Charlène aussi. Je pense que le le Canada Montréal est le parfait mix européen américain. En fait les gens sont vraiment entre les deux marie-philippe moi c'était ça Euh elle parle euh extrêmement bien français sans accent aussi. Alors au début c'est pour ça l'accent canadien fait toujours un peu sourire et puis vice versa quand c'est en France aussi quand nous on arrive l'accent aussi.

en soi. Enfin c'est clairement moi c'est vraiment pas quelque chose qui a qui me choque. Et comme je disais comme me disait quand tu viens dans un pays, tu t'adaptes aussi. Puis c'est hyper cool de partager justement tout ça en fait donc euh même nous je rentre en France mais ah t'as des petites expressions?

Oui c'est vrai, j'en suis fière clairement, j'en suis très très fière, je je je vis ce pays donc autant le faire à fond aussi. Quoi donc? Euh donc c'est vrai que non, j'ai j'ai euh j'ai pas eu trop le choc. Et puis je trouve que en fait, ça me permet de trouver en effet culture un peu américaine que moi je ne connais pas du tout à part les clips quand j'étais jeune sur M T V.

Mais sinon je j'avais pas du tout la culture américaine, donc en fait bah tu découvres une autre manière en effet de t'habiller une autre manière de consommer aussi au niveau des des vêtements par exemple, beaucoup de seconde main, beaucoup de euh de friperie. Ah c'est, c'est super cool. C'est une autre manière de de de consommer.

Je trouve l'alimentation. Moi les micro, je connaissais absolument pas donc très très bien aussi. Donc il y a, il y a, il y a toujours un un parfait mix pour pouvoir trouver ce que t'as envie. Tu peux manger du burger comme tu peux manger aussi très mode californienne très donc c'est vrai que ben tu prends en fait toujours tu fais ton petit ta, ta petite recette, ton petit mix qui va en fait te correspondre toujours à toi.

Et je pense que comme tout le monde fonctionne de cette manière là au final, ça crée un truc, une harmonie qui est hyper belle, hyper équilibré en fait. Donc euh donc c'est vrai que choc Ben oui et non en fait, mais parce que tu viens en effet et puis tu t'adaptes complètement. Euh au pays en fait tu l'adopte complètement Donc euh, moi personnellement c'était ça hyper hyper heureuse moi même, maintenant que j'ai ma carte de RP, je suis extrêmement heureuse de la sortir.

Au final, c'est ça, c'est euh. c'est euh, c'est parce que c'est le pays qui me permet de euh qui m'a permis de me découvrir aussi. Alors parce que je suis venu certainement dans un âge qui qui qui amène à ça aussi. Mais euh, mais c'est vrai que non, c'est euh c'est c'est c'est top. J'ai un moi je conquise toujours même après ces vingt sept minutes toujours conquise.

Elodie: Et euh et que dirais-tu à un Français qui s'apprête à passer le cap, à lancer son application pour un PV T 

Emanuel: J. Aide beaucoup. j'en ai beaucoup parce que maintenant j'ai euh ma cousine qui veut venir aussi mes amis à chaque fois quand ils ont besoin. Ben c'est pareil pour le pour les les les regarder un peu sur comment ça fonctionne avec le PV t le site internet, Parce que ça, ça, c'est des démarches de demande.

Et puis c'est quand même très rigoureux aussi à faire. Mais euh, mais non, je à chaque fois, moi je leur dis. C'est une expérience à faire de toute façon. De toute façon, l'expérience du voyage aujourd'hui, actuellement, notre génération, c'est ça. On fait des enfants peut-être un petit peu plus tard, on change souvent de carrière dans notre vie.

Euh on, on a envie de découvrir, on a envie de se découvrir et euh, c'est pour moi, c'est au travers des voyages au travers de cultures différentes, de manières de, de vivre, de, de parler, de se tenir, de de tout en fait. Donc c'est euh, C'est pour ça que le Canada, en effet, il y a la facilité parce que c'est francophone.

Montréal. Mais euh, tu veux aller parler anglais, tu peux le devenir tu? Moi j'ai j'ai habité à Saint-henri Saint-henri, c'est très anglophone au final. Donc je trouve que c'est ça, tu. Tu peux toujours trouver si t'as envie, tu peux faire l'effort de et euh et c'est vrai que non. Moi les les ma cousine là c'est pareil.

Je suis extrêmement heureuse qu'elle vienne en PV t donc là elle était elle me elle me elle me donne à chaque fois les petites infos où est-ce qu'elle on est rendu dans ses papiers Ah je viens de faire ma visite médicale c'est ok je peux le step d'après Donc non c'est vrai que le PV t pour moi c'est une le PV t ici ça a été une grande réussite.

Oui très très une belle découverte. Ouais vraiment 

Elodie: Et toi Charlène, toi, tu es venue avant à Vancouver et après tu es repartie et tu es revenue encore. Tu as travaillé ici et maintenant tu es maman, tu as ouvert ta boutique. Que dirais tu à toute personne qui t'écoute maintenant pour les inciter à venir?

euh 

Charlene: je pense que si vous si vous y pensez, si c'est quelque part dans la tête, il faut le faire, il faut juste le faire un PV t c'est vrai moi je trouve que c'est vraiment pas beaucoup d'engagement. Et euh c'est comme si on vous on vous offrait la possibilité sur un plateau pour avoir rencontré des des personnes qui sont d'autres nationalités et qui n'ont pas accès à ça.

Euh ils en reviennent pas de cette chance qu'on a et donc il y a il y a le visa en soi. Et puis il y a comme ce que disait tous les à côtés. Donc les études qui sont moins chères, les les, les reconnaissances de diplôme, il y a quand même beaucoup de choses. Et la langue? Parce qu'effectivement quelqu'un qui n'a ni le français ni l'anglais comme langue d'origine, c'est plus difficile.

Donc pour donc moi je trouve qu'on n'a aucune raison de ne pas l'essayer. Et puis sincèrement même une famille, je trouve que c'est tellement euh des beaux apprentissages pour tout le monde que de que de se confronter à une autre culture aussi bienveillante qu'ici que tout le monde en ressortira avec quelque chose.

C'est vraiment l'occasion de de d'oser en fait d'oser faire quelque chose que on n'oserait pas forcément faire en France pour des raisons financières, pour des raisons de jugement de on ne se sent pas légitime pour mais ici, ici, c'est comme si toutes ces barrières là tombent et on peut. On peut essayer.

Et euh, et la la chose que vraiment j'ai. faire retenir avec moi. De même, si j'ai à quitter le Canada, c'est que l'échec n'est pas une fin en soi et que ici on nous l'apprend tout le temps. C'est le essayer. Essayer, c'est ça qui compte dans une vie et avoir le plus d'échecs possible, limite pour apprendre finalement.

Donc une vie remplie d'apprentissage, c'est c'est souvent une vie qui est remplie de défis. Donc il faut, il faut y aller, il faut, il faut essayer. Il y a aucun engagement derrière. 

Elodie: OK Merci Charlène, osez 

Emanuel: c'est ça ça du changement! M 

Elodie: M. Il y a un débat qui est maintenant d'actualité. est ce que c'est chocolatine ou pain au chocolat 

Charlene: quand on est de la même région?

Ça va être facile de s'entendre

Ouais nous c'est pas au chocolat!

Elodie: OK donc pour toute personne qui écoute ce pain au chocolat, 

Charlene: ça Moi, comme on dit au Québec, je m'obstinerai pas là-dessus

parce que je peux comprendre le mot chocolatine. 

Emanuel: Mais non, euh je, ça fait partie des petites, des des Des choses 

Charlene: sur lesquelles je je 

Elodie: reste, 

Emanuel: je reste 

Charlene: comme sur mes idées. Je je continue à aller demander un pain au chocolat chocolatine, non voilà, je ne céderai pas. 

Emanuel: Moi je suis plus souple, je regarde ce qui est marqué sur l'étiquette.

Je répète 

Charlene: Quelle 

Emanuel: bienveillance et diplomatie! Ouais, 

Charlene: je cherche pas le conflit là dessus non 

Elodie: plus. Ben merci beaucoup Charlène Emmanuelle d'avoir pris le temps de nous de nous parler aujourd'hui nous apprécions vraiment le temps que vous avez mis vous avez mis dans ce balado donc si vous avez un mot de fin pour nos euh pour 

Emanuel: nos invités plaisir Merci beaucoup de nous avoir écoutés aussi, puis de nous avoir ramené dans ces vieux souvenirs parce que dix ans et cinq ans maintenant ça commence à dater un peu, mais euh mais très très contente de de ce que le Canada et de ce que ce PV t au final, a changé en l'espace de de quelques années, 

Charlene: c'est ça?

Je pense qu'on a vraiment changé durant toutes ces années. Ici, forcément, on n'est pas la même personne. En rentrant, on, on repart toujours avec quelque chose. Et puis ça, même si on vient juste une année ou deux années, euh on on récupérera forcément quelque chose et on ramènera quelque chose à la maison, même si même si on rentre en France après, donc euh.

je je conseille à tout le monde de le faire, que ce soit au Canada ou dans un autre pays. Euh c'est euh c'est quelque chose à faire dans sa vie je pense 

Elodie: mais merci à vous et euh je vous souhaite une très belle journée et euh tout 

Emanuel: le bonheur mais merci beaucoup. 

Charlene: Bonne journée Elodie